Le salaire moyen tout temps de travail confondus des femmes est inférieur de 23% à celui des hommes et elles occupent plus de 80% des temps partiels. Les inégalités structurelles dont elles souffrent sur le marché de l’emploi se retrouvent dans tous les autres domaines. Les femmes sont victimes de violences spécifiques parce qu’elles sont femmes. Elles sont aussi les premières victimes des politiques d’austérité menées depuis plusieurs années. La diminution drastique des dépenses publiques qui met en danger les services publics les touche particulièrement : sur l’accès au droit à l’IVG (180 centres IVG fermés depuis 2010), sur l’accès aux soins (notamment l’éloignement des services de maternité), sur les moyens de garde des enfants (subventions des crèches privées au détriment des crèches publiques, favorisation de la garde individuelle des enfants…).
Emmanuel Macron avait déclaré l’égalité femmes hommes grande cause de son quinquennat.
En septembre 2019, le gouvernement lance le Grenelle des violences conjugales qui aboutit à des annonces de mesures mais sans moyens pour les services de la justice, les associations, l’éducation. 600 féminicides depuis le début du quinquennat, c’est le bilan de 5 ans de promesses non tenues, le bilan que nos vies ne valent rien face au social-libéralisme.
La crise sanitaire et sa gestion par le gouvernement ont accentué les inégalités, les violences conjugales ont augmenté, les inégalités salariales sont toujours prégnantes et les métiers féminisés toujours dévalorisés.
Le projet de réforme des retraites qui avait vu une mobilisation d’ampleur contre lui portait l’accentuation des inégalités dues aux carrières. Pendant cinq ans, les attaques contre les services publics, la suppression de postes de fonctionnaires ont appauvri et mis en danger notre société.
Les différentes réformes, comme la loi pour la liberté de choisir son avenir professionnel, la PMA pour toutes ou le remboursement de certains moyens de contraception pour les moins de 25 ans (pas tous comme le clame le gouvernement – certaines pilules contraceptives, les patchs contraceptifs, les anneaux vaginaux, les capes cervicales ou les préservatifs féminins ne le sont pas) n’ont été obtenues que par les mobilisations. Le gouvernement, en 2022, refuse toujours l’allongement des délais de l’IVG. Sous la pression des mouvements féministes, le gouvernement a du faire adopter différentes lois sur les violences mais ne les a pas accompagnées des moyens nécessaires. La procédure de mise en concurrence du 3919 en 2020 n’a été interrompue que grâce aux mobilisations.
La diminution, voire la suppression des subventions publiques, menacent l’existence des associations féministes qui œuvrent tous les jours pour défendre les droits des femmes.